Jeudi matin, le réveil sonne.
Pâques est dans 3 jours, et on ne s’est pas toujours pas confessés. 8h30 : le Uber démarre, on file au sanctuaire Irmã Dulce. Comme son nom l’indique, c’est un endroit où il y a pas mal de prêtres. On se dit que ça le fera. Mais là-bas, pas une aube en vue : « Ils sont tous à la messe chrismale ». Même pas encore confessés et le Seigneur nous donne déjà une contrition : assister à la messe chrismale. On prend un deuxième Uber pour la cathédrale, où sont donc tous les prêtres du diocèse. On y allait à contrecœur mais ce fut une messe très priante et, avec l’audace nécessaire à la situation, nous arrivons à nous confesser sur le parvis de la cathédrale en alpaguant un prêtre à la procession de sortie. Un point pour le Seigneur.
10h30, on partage le Uber retour avec les sœurs de la Charité. Sœur Helen nous demande : « En famille, vous faites la liturgie des heures ? » – « Non ». Elle s’étonne. Je m’étonne qu’elle s’étonne. Mais elle insiste. « Au moins, vous faite le chapelet quotidien ? » – « Non, ce n’est pas facile ». La réponse ne se fait pas attendre : « C’est important, je vais prier pour que le Seigneur vous y aide ». Deux points pour le Seigneur.
Le Vendredi saint, pour nous, c’était un office mal suivi à 19h en rentrant du boulot. Mais ça, c’était avant. Vendredi, 6h du matin, le chemin de croix mis en scène dans les rues du quartier commence. Et pour ceux qui ont bien lu notre précédent rapport, le rôle de Jésus c’est Xavier. Le Seigneur m’a dit « je compte sur toi », je Lui ai répondu « j’en suis incapable », puis il m’a fait porter une lourde croix pendant 2h de procession.
Alors mon cœur m’a dit : « Si tu peux imiter le Christ le temps d’un chemin de croix, pourquoi ne le pourrais-tu pas dans la vie de tous les jours ? ». Trois points pour le Seigneur.
Samedi, 20h, c’est la Vigile pascale. Les enfants trop excités de fatigue, Albane reste à la maison avec eux. Je me dis : « cool, une messe sans enfant dans les bras, je pourrai bien suivre ». Sauf que non. Près du feu pascal, je vois Nildete, une maman de Sonho de Mãe. Tout en blanc, elle sera baptisée ce soir. Mais Nildete, elle a 6 enfants. Alors, pour qu’elle puisse mieux suivre la messe de son baptême, je lui prends un enfant dans les bras. La messe sans enfant, c’est raté. Mais Daniel s’endort tout de suite, et je peux vivre profondément cette Vigile pascale, qui n’en fut que plus belle avec ce petit ange endormi dans mes bras. On ne compte plus les points.
Vous l’aurez compris, la Semaine sainte on ne l’avait pas comprise. Le Seigneur a compris qu’on n’avait pas compris. Il nous a regardés. On l’a regardé. On s’est fait transformer. Bref, on s’est fait changer nos cœurs.
Podcast
Nos anciens volontaires replongent dans leurs souvenirs le temps d’un épisode de podcast à écouter au fond d’un canapé, dans les transports, en cuisine ou ailleurs… À cœur ouvert, ils témoignent de leur mission professionnelle à l’autre bout du monde. Ils vous livrent leurs joies, leurs difficultés mais aussi leurs enseignements. En bref, ils vous racontent tout sur la mission !
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