Seulement 500 mètres. C’est la distance qui sépare le domicile, à l’intérieur de l’école Bakanja que Romain et moi occupons, et le Centre Magone où je travaille. Mais ce trajet, que je fais plusieurs fois par jour, est un des lieux simples et quotidiens où la mission se vit, jour après jour, dans les relations que je peux tisser avec les personnes que je croise. Il est aussi souvent l’occasion de petites rencontres, d’échanges surprenants et amusants, un lieu où je découvre un peu de la culture congolaise, dans l’importance qu’elle donne à la relation à l’autre.
En sortant de la maison, je croise les élèves de l’école, qui ne manquent jamais de me saluer et de me poser une question qui revient souvent : « tu pars où ? » La question a beau être la même chaque jour, et la réponse « au travail » ne jamais varier, ils continuent de la poser. Car ce n’est pas tant la réponse qui importe, mais le fait d’entrer en contact avec l’autre, de montrer que l’on s’intéresse à lui.Quelques mètres après le portail de Bakanja, sur une route de terre, voici des groupes d’écoliers en uniforme, qui eux aussi ont pris l’habitude de me saluer. À un carrefour, un groupe de mamans vend des boissons sucrées, des beignets et des cannes à sucre, entourées de petits enfants qui, là encore, me saluent d’un grand sourire et d’un geste de la main. Le matin, je suis aussi souvent rattrapé par des jeunes de Magone qui sont encore plus en retard que moi.
En avançant encore un peu, j’arrive au niveau de maisons habitées par des salariés des salésiens dont les enfants ont fait partie des premières personnes à m’accueillir ici en septembre. Souvent, ils m’arrêtent pour discuter un peu. Curieux comme des enfants peuvent l’être, ils me posent toute une batterie de questions (lire l’encadré ci-dessous). Parfois, ils me demandent de l’aide pour leurs devoirs, m’invitent à jouer un peu avec eux, ou me montrent fièrement les têtards qu’ils ont attrapés dans les fossés encore remplis de l’eau de la saison des pluies.Je croise encore bien d’autres personnes sur ce simple trajet, et il me serait impossible de citer ici toutes les rencontres que j’y ai faites et les personnes que j’y ai rencontrées. S’il peut très bien ne rien s’y passer, il m’arrive de prendre une demi-heure pour renter. Car c’est là un lieu, simple et quotidien, où se construisent des relations gratuites, où il est parfois nécessaire de s’arrêter pour discuter, chahuter, aider, rencontrer.
Podcast
Nos anciens volontaires replongent dans leurs souvenirs le temps d’un épisode de podcast à écouter au fond d’un canapé, dans les transports, en cuisine ou ailleurs… À cœur ouvert, ils témoignent de leur mission professionnelle à l’autre bout du monde. Ils vous livrent leurs joies, leurs difficultés mais aussi leurs enseignements. En bref, ils vous racontent tout sur la mission !
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Prochaine rencontre Fidesco en visio le 11 mars 2025.
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